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La commune agit pour la Nature en Ville

Dans le contexte actuel de dérèglement climatique et de chute de la biodiversité, la commune a choisi de se mobiliser en faveur de la transition écologique. Elle encourage à collectivement repenser, faire face, s’adapter, anticiper, préserver et protéger et prend sa part en mettant des actions concrètes en place.

Le plan Nature en Ville et Polliniz’acteurs est un plan d’action pour favoriser la biodiversité, réduire la consommation des ressources naturelles et les pollutions, respecter les paysages et embellir les espaces publics tout en limitant le développement des surfaces artificielles. Il permet également de valoriser le travail et le savoir-faire des équipes communales et d’accompagner l’évolution de tous vers plus de sensibilité écologique.

La commune a engagé une apprentie dédiée à ces questions et s’est entourée de partenaires pour acquérir des connaissances et méthodes et pour passer à l’action. Soutenue et accompagnée par le CPIE de Marlhes (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement), elle a programmé les actions suivantes :

  • la plantation de plus de 60 m² en vivaces faisant suite à une formation des agents communaux,
  • un travail de désimperméabilisation en cours en face des feux tricolores où un espace débitumé recevra prochainement un apport de terre pour des plantations de plantes vivaces,
  • la plantation de plusieurs haies champêtres en partenariat avec le lycée de Montravel,
  • la fauche tardive – en septembre-octobre – sur des espaces dédiés, afin de respecter les cycles naturels favorisant la biodiversité,
  • la définition d’une stratégie de gestion raisonnée des arbres communaux.

Ces actions présentent de nombreux avantages. Les îlots de chaleur urbains sont progressivement réduits par des îlots de fraîcheur plus nombreux et plus efficaces. Toutes les parcelles naturelles permettent à l’eau de pluie de s’infiltrer dans le sol, ce qui limite considérablement le ruissellement pendant les grosses pluies. Les insectes pollinisateurs sont attirés et la biodiversité augmente, ce qui favorise les cycles de vie des plantes et animaux.

Or, la biodiversité est indispensable à notre quotidien : oxygène, cultures, eau, bois, tout cela nous vient de la nature. Lorsque les milieux naturels, les écosystèmes et les espèces sont en bonne santé, nous en bénéficions aussi. Régulation de la température, protection des sols et des eaux, absorption du volume sonore, captation du carbone, la présence de la nature en ville devient cruciale pour la préservation de l’environnement et pour notre bien-être quotidien… 

Quel rôle joue chacune de ces actions ?

« Je suis la trame verte qui relie les milieux naturels. Maison des animaux, je leur fournis de quoi s’abriter, s’alimenter et se reproduire. J’abrite des auxiliaires de cultures, je régule les ravageurs et j’attire les pollinisateurs. Les racines de mes arbres et arbustes consolident les sols, en limitant l’érosion et les glissements de terrain, filtrent l’eau des polluants chimiques et fertilise le sol en y puisant des minéraux. Je sers de paravent, avec moi le sol s’assèche moins vite. Je stocke du CO2, j’absorbe du volume sonore, je régule la température, je fais de l’ombre, bref, sans me vanter, je suis une sacrée source de vie ! »

« Là où je suis pratiquée, flore et faune sont préservées ! Les plantes sauvages mènent à terme leur cycle de vie, fleurissent, fructifient, et la pollinisation est maximale. Les parcelles non fauchées sont des « réservoirs de biodiversité » où les animaux s’abritent, se nourrissent, où les oiseaux nidifient, où la microfaune peut se développer. Progressivement, la flore se diversifie et réapparaissent des espèces que vous aviez oubliées ! Il va sans dire qu’en ne fauchant pas on consomme moins de pétrole, de temps et d’argent, et qu’on peut respirer en paix… »

« Nous faisons partie du patrimoine local, du paysage ! Nous avons l’habitude de contribuer au fonctionnement des écosystèmes locaux. Face aux aléas climatique, gel, canicule, nous sommes résilientes. À l’inverse des plantes exotiques, nous n’encourageons nullement la présence de maladies ou de ravageurs. Nous nous entendons bien avec les animaux d’ici. Bien connaître ses racines, c’est important… »

En paillant les sols avec du BRF (bois raméal fragmenté), on limite l’évapotranspiration, ce qui permet de réaliser une économie d’eau d’arrosage de 90 %. Les petites herbes ont plus de mal à pousser et celles qui poussent deviennent bien plus faciles à ôter car la digestion du bois par les micro-organismes améliore la structure du sol et l’enrichit.

« Ma beauté est toute naturelle, de la graine à la graine en passant par les fleurs et les fruits. Que l’on me laisse terminer ce cycle est un grand bienfait pour la biodiversité ! Je suis perméable : à travers moi l’eau de pluie s’infiltre dans le sol au lieu d’éroder ou d’inonder. Je suis infiniment plus fraîche qu’une surface recouverte. J’accueille très volontiers entre mes tiges les représentants de nombreuses espèces vivantes… »

Préserver ou rendre des parcelles perméables et les végétaliser, c’est apporter beauté, fraîcheur et vie. La flore y attire les pollinisateurs indispensables aux cycles de vie naturels et aux cultures. La captation de l’eau et du carbone nourrit les sols. Risques d’inondations et pollutions sont réduits. Quant à l’absorption des bruits, elle contribue à rendre le quotidien plus agréable…