Éclairage public : réduire les impacts écologiques, sanitaires et budgétaires
Depuis quelques années, tant pour réduire la consommation d’énergie que la pollution lumineuse, l’éclairage est repensé et modifié à Pélussin. Les lampes à sodium sont remplacées par des LED année après année et le non-allumage d’été est reconduit.
Qu’est-ce que la pollution lumineuse ?
On sait que la nuit, les réverbères éclairés attirent les insectes qui, au contact de la chaleur des lampes, meurent grillés ou piégés. Est-ce là tout ce que la pollution lumineuse provoque ?
Ce qu’on appelle « pollution lumineuse » est la présence nocturne anormale ou gênante de lumière ainsi que les conséquences de l’éclairage artificiel nocturne sur la faune – oiseaux, mammifères, reptiles, insectes… -, la flore, la fonge (les champignons), les écosystèmes. Par exemple, chez les animaux, l’éclairage nocturne change les comportements, les rythmes biologiques et les fonctions physiologiques.
- Il peut inhiber les comportements locomoteur et alimentaire,
- Altérer la perception des alternances de jour et de nuit (photopériode),
- Perturber les rythmes d’activité et la thermorégulation.
- Les animaux exposés voient aussi leur fonction reproductive activée prématurément. L’éclairage peut donc réduire leur adaptabilité, le succès de la reproduction et la survie des espèces.
Elle désigne aussi bien sûr les effets suspectés ou avérés sur la santé humaine.
- Un lien direct a été établi entre la pollution lumineuse et les troubles du sommeil ainsi que les troubles liés à la perturbation du rythme circadien (rythme biologique de 24H).
- Des effets indirects mais larges sont aussi suspectés dans différentes maladies.
- Pour en savoir davantage : www.observatoire-groupeoptic2000.fr
Les mesures prises à Pélussin
Du 1er juin au 31 juillet, l’opération de non-allumage de l’éclairage communal sera répétée cette année, après les tests effectués en 2024. Sachant que l’éclairage artificiel génère une pollution particulièrement nocive pour la biodiversité nocturne, qu’elle peut également perturber la sécrétion de la mélatonine chez l’homme et avoir un impact négatif sur sa santé, il semble que ce soit « le moins que l’on puisse faire ». La commune procède de façon raisonnée et limitée, en fonction des besoins de la population, pour concilier sécurité et baisse de la pollution lumineuse. Par exemple, les nuits où des événements ont lieu en centre-bourg, l’éclairage est maintenu, notamment pendant la Vogue.
Limiter les dépenses énergiques
Pour limiter ses dépenses énergétiques, la commune cherche depuis 2022 à gagner en sobriété et en efficacité énergétique. Le maximum est fait pour que les dépenses d’énergie, qui pèsent lourd dans le budget communal, continuent à baisser. Plusieurs moyens sont possibles mais tous représentent un investissement qui doit être pesé : isolation des bâtiments, régulation des modes de chauffage, changement des éclairages… Les avantages et économies à long terme, en revanche, ne sont plus à prouver.
D’ici la fin de l’année, 51 lampes à sodium supplémentaires seront remplacées par des LED dans le centre-bourg. L’opération sera étendue aux hameaux dont les habitants ont été consultés l’année dernière : certains lampadaires seront déposés, d’autres seront équipés de LED avec système d’abaissement de puissance ou d’extinction notamment à Champailler, Eparvier et La Roche. La rénovation de l’éclairage du Viaduc particulièrement vétuste est également à l’étude. Le conseil municipal s’est également prononcé sur une souscription à l’option télégestion de la consommation d’énergie du SIEL, qui permettra de mieux gérer les vestiaires du foot et la salle convivialité, très énergivores.
Publié le 28/05/2025