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Héritelle : Quand les marionnettes révèlent les fils invisibles de nos héritages

Samedi 11 octobre, La BatYsse a accueilli près de 30 personnes pour un moment rare et précieux : une plongée dans l’univers en création d’Héritelle, le nouveau solo théâtral de la marionnettiste Mathilde Peinetti, accompagnée par Raphaël Dupuy. Lors d’un apéro-rencontre convivial, le public a découvert les coulisses d’un spectacle où se mêlent mémoire, féminisme et poésie, portées par des figures historiques et des objets animés.

Trois femmes, trois époques, une quête identitaire

Héritelle est une exploration intime et universelle. Une jeune femme interroge les filiations qui nous construisent à travers trois figures emblématiques :

  • sa grand-mère, dont les souvenirs familiaux résonnent comme un écho personnel,
  • Hildegarde de Bingen, mystique, compositrice et naturaliste du XIIe siècle, symbole de savoir et de spiritualité, et
  • Monique Wittig, autrice féministe des années 1970, dont les écrits ont marqué la lutte pour l’émancipation des femmes.
    Comment démêler l’héritage familial, politique ou symbolique ? Comment ces femmes, séparées par les siècles, peuvent-elles dialoguer et éclairer notre présent ? Avec ses marionnettes, ses marginalia (1) animés et une tapisserie qui s’échappe de son cadre, Mathilde Peinetti tisse une réflexion sur les fils invisibles qui relient les générations.

Pourquoi Héritelle touche-t-il autant ?

Ce projet résonne profondément car il parle à chacune et à chacun. Il interroge notre rapport au temps, à la mémoire et à la liberté, et révèle comment l’art peut devenir un fil d’Ariane dans le labyrinthe de nos identités.
À travers un solo où théâtre et marionnettes dialoguent, Mathilde Peinetti questionne les liens qui façonnent une identité : ceux que l’on subit, ceux que l’on choisit et ceux que l’on réinvente. Les spectateurs, touchés par la sincérité et la poésie de sa démarche, ont partagé leurs réflexions sur les héritages : ceux qui pèsent, ceux qui inspirent, ceux qui libèrent.
Héritelle s’annonce comme une œuvre à la fois intime et politique, où la marionnette dépasse son statut d’objet pour devenir un langage capable d’exprimer l’indicible : ces parts de nous-mêmes héritées des autres, et ces parts que nous inventons pour exister.

Une création à suivre…

Mathilde Peinetti poursuivra son travail de résidence à La BatYsse tout au long de la saison. Une création à suivre, donc, pour voir naître ce spectacle où le passé et le présent s’entrelacent, où les marionnettes deviennent les messagères d’une quête identitaire.
Pour suivre les prochaines étapes de cette création prometteuse, restez connectés aux actualités de La BatYsse.

(1) Marginalia (marge) : note ou image en marge des manuscrits qui prennent vie

Crédits photos : L’Ateuchus – Article publié le 28/10/2025