- Pélussin
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Les Invité·es de La BatYsse : Une symphonie de marionnettes sous un ciel bleu
Samedi 5 juillet, le parc Gaston Baty s’est transformé en théâtre de rêves éveillés pour la 14e édition des Invité·es de La BatYsse, micro festival international de la marionnette. Sous un soleil généreux, pour célébrer l’art subtil et universel de la marionnette, où chaque fil tiré a raconté une histoire…
Hands’up ! et Barti : Une ode à la vie
Ainsi, le Hollandais Lejo a-t-il ouvert le bal avec Hands’up !, un spectacle où les mains nues deviennent des personnages et les yeux en bois, des fenêtres sur l’âme. Pendant 45 min, un chien robuste, des danseurs à claquettes, une vache aux problèmes digestifs, et un chœur d’enfants prennent vie sous les yeux épatés du public. Portés par les musiques envoûtantes de Ruud Lucker et Kypski, ces marionnettes minimalistes ont tissé une tapisserie de tendresse et de satire, pour la plus grande joie du public.
En fin d’après-midi, le virtuose Danois Alex Barti a exercé son art avec une marionnette animée par quarante fils, un ballet de précision où chaque geste a raconté une histoire. De pianiste classique à rockstar, chaque transformation est une métamorphose magique, un voyage à travers les âges et les styles, dans un dialogue incroyable entre l’artiste et sa marionnette.
Des talents qui dansent avec les fils du temps
Entre les deux performances, Luana Montabonel a présenté J’habite dans une grosse dame. Avec un humour corrosif et une tendresse infinie, elle a célébré la diversité corporelle et la beauté de l’acceptation de soi.
Puis, les artistes Belges du Théâtre Magnetic ont, quant à eux, choisi de s’intéresser aux déchets et à leur empreinte durable dans leur ferme en délire.
Pendant que l’italienne Valeria Sacco, à travers sa Cie Riserva Canini, a exploré l’art du lambe lambe brésilien avec sa nouvelle création, mêlant danse de paysages et histoires de mains pour offrir une expérience intime et touchante.
Et que Adrian de la Cie La Malette, a transformé la petite salle ronde en un espace d’expérimentation théâtrale avec une performance sur les oiseaux, et des machines volantes astucieuses à gogo.
Et, entre deux spectacles, plus d’une centaine de visites se sont succédé à l’exposition de marionnettes, comme un écho à la curiosité débordante du public…
Enfin, les trois marionnettistes de Rocking Chair Théâtre ont conclu la soirée avec L’art d’accommoder les restes, un concert marionnettique où satire sociale, féminisme et poésie se sont mêlés pour un final enlevé.
Une célébration dans le giron de Gaston
Sous un ciel clair et radieux, les Invité·es de La BatYsse ont donc animé une célébration authentique de la marionnette. Les rires, les applaudissements et les regards émerveillés des 1100 spectateurs et spectatrices en ont témoigné, prouvant, une fois de plus, que la marionnette est bien plus qu’un simple spectacle : c’est un pont entre les cultures, les générations et les imaginaires. Plus que nécessaire. Tout au long de la journée, chaque fil manipulé, chaque geste chorégraphié a tissé son récit, rendant hommage à la magie intemporelle de cet art.
Publié le 16 juillet 2025