More Aura : Entre rires et larmes, le combat poignant d’une mère

 On comprend rapidement que ce spectacle raconte l’histoire d’une lutte acharnée contre le cancer qui emportera son fils. Avec une sensibilité rare, mêlée d’humour parfois décalé – voire un peu gras, mais pourquoi pas ? –, l’artiste aborde cette détresse avec une justesse qui touche. Entre acrobaties et clowneries, elle transforme sa douleur en une ode à la résilience, là où le vulnérable côtoie la force.

La « douce folie » comme arme de survie

Sur scène, la comédienne dialogue avec un frigo, s’adresse à son fils absent, et navigue entre éclats de rire et silences lourds de sens. Ce n’est pas seulement un combat physique, mais une plongée dans l’absurdité et la beauté de la vie, où la « douce folie » devient une arme pour rester debout. Véronique Tuaillon, par sa présence et ses performances de contorsionniste, fait de la scène un ring existentiel, où la poésie le dispute à la crudité et à la cruauté du réel.

La comédienne, épuisée mais debout, semble porter en elle une aura, cette lueur intérieure qui persiste malgré tout. Elle incarne la résilience non comme une guérison, mais comme une transformation : la douleur ne disparaît pas, mais elle devient une partie de soi, une force étrange et précieuse.