Robustesse des territoires ? À Pélussin, on mise sur la gouvernance participative

Le réseau de développeurs économiques ARADEL invitait à une journée « Résilience et robustesse des territoires » le 23 mai 2025 à Saint-Étienne. En table ronde, Marie Bonnevialle, première adjointe, a pu partager l’expérience de Pélussin et raconter comment une gouvernance participative peut contribuer à cette robustesse…

 

 

 


Qui est ARADEL ?

Réseau lyonnais constitué sous la forme d’une association loi 1901 depuis plus de 35 ans, ARADEL (Association Rhône-Alpes des Développeurs Économiques Locaux) est un outil d’animation et de professionnalisation d’un large réseau d’acteurs regroupant jusqu’à 900 développeurs économiques… C’est aussi un think tank et un organisme de formation pour ses membres.
Chaque année, l’association propose une journée de réflexion collective et d’échanges autour d’un thème et cette année le thème retenu est « Résilience et robustesse des territoires ». Il s’agit d’explorer l’opportunité de passer d’un modèle axé sur la performance à un modèle centré sur la robustesse pour la vie des territoires. Les participants peuvent notamment partager autour de leurs expériences de relocalisations d’activités et d’initiatives de transitions économique, démocratique et écologique, des leviers qui renforcent le territoire dans des contextes de changement. Comment bâtir un territoire plus durable et respectueux des dimensions environnementales et humaines ? Qu’est-ce qui permet d’évoluer dans les pratiques ?

L’expérience Pélussinoise – L’implication des citoyens contribue à la robustesse du territoire

Marie Bonnevialle a porté le thème de la gouvernance participative, l’un des piliers du mandat de l’équipe municipale pélussinoise. La gouvernance participative, ce modèle dans lequel les habitants, les agents communaux et les autres parties prenantes de la vie de la commune telles que les associations et collectifs, sont activement inclus dans le processus de réflexion et de décision, apportent une diversité de perspectives…
Son intervention s’est appuyée sur les expériences menées à Pélussin pour impliquer les citoyens dans les actions et décisions communales en les invitant à formuler des propositions au cœur des projets de la politique publique. Au-delà de « faire pour », il s’agit ici de « faire ensemble » en impliquant les citoyens dans la construction des projets, en tenant compte de la diversité de leurs opinions et attentes. Par la démocratie directe, par le développement du « pouvoir d’agir » citoyen, les initiatives de gouvernance participative ont bien pour objectif de remettre les habitants, en tant qu’acteurs de leur commune, au centre de la vie démocratique.

Des initiatives concrètes

Pour partager le pouvoir en interne au sein des services communaux, des groupes de travail et commissions ouvertes ont été constitués. Ces instances se sont engagées dans un processus de décision partagée et se sont dotées de règles de fonctionnement, de principes de débat. Les 27 élus du conseil municipal sans exception et les agents communaux s’impliquent dans les débats et prises de décision menés à l’aide de méthodes d’intelligence collective.
Les habitants jouent également un rôle crucial pour le développement de la coopération dans la vie de la commune, au travers notamment des associations et collectifs qui ont été associés aux projets. Dans le projet de tiers-lieu, l’assemblée décisionnaire est composée d’habitants volontaires et tirés au sort, d’associations, de porteurs de projets, d’élus et d’agents. L’objectif est que le projet se construise et se nourrissent de toutes les contributions, afin de faire émerger des communs autogérés qui vont permettre de développer l’inclusion, le partage et de mélanger les publics.
Cette manière de fonctionner aussi bien dans les services qu’à l’échelle de la commune est donc expérimentée en de multiples occasions et demeure la façon privilégiée de fonctionner à Pélussin. Dans cette troisième et dernière année de sa participation au programme Territoires d’Engagement qui lui permet d’être accompagnée dans sa démarche, la commune renforce son autonomie dans l’utilisation des outils d’intelligence collective afin de continuer à solliciter la participation et à partager la parole avec les acteurs de la vie locale.

 

Publié le 04/06/2025