Pélussin : exemple reconnu de commune participative

Pélussin, un exemple du rapport « Prendre le pouvoir pour le partager » de Fréquence Commune. Un document qui retrace les expériences des communes participatives depuis 2020.

À Pélussin : on fait ensemble avec les idées, les avis des habitants et habitantes

La participation, la coopération et la délibération entre habitants, élus, agents et collectifs locaux font partie de la démarche qui a été voulue à Pélussin par les candidat.es puis élu.es de 2020. Cette démarche participative a été initiée et expérimentée dès la première étape lors de la présentation d’une liste aux élections. Pour aller bien au-delà de la simple représentation des citoyens par les élu.es, cette démarche s’appuie sur la contribution des habitants aux décisions et aux politiques communales. Pour partager le pouvoir et faire que les décisions qui sont prises intègrent l’avis et les idées des habitants.De nombreuses occasions d’échanger et de coopérer sur les projets ont été suscitées :
> tiers-lieu,
> Conseil Enfance et Jeunesse,
> Plan Nature en Ville,
> mobilité,
> événements et fêtes

Ces interactions entre citoyens élus et non élus ont permis de mieux se connaître, de mutualiser idées et ressources, de préparer des actions concertées, d’apprendre à faire ensemble.

« Prendre le pouvoir pour le partager – Expériences et apprentissages des communes participatives »

Fruit de plus d’un an d’enquête de terrain et de plus de 100 d’entretiens, ce rapport de 290 pages constitue une immersion dans la réalité de 21 communes participatives : pratiques, défis et apprentissages de celles et ceux qui ont tenté de faire de la politique autrement.
Les expériences et apprentissages Pélussinois, aux côtés de ceux de nombreuses autres communes de France, sont repris dans le rapport de Fréquence Commune. Cet ouvrage inédit revient sur les actions concrètes, les transformations locales et les pratiques démocratiques des communes participatives et permet de mieux comprendre les points forts et les limites de la « prise de pouvoir » citoyen. Il explore l’organisation du partage du pouvoir, l’implication des habitants et agents, l’appropriation des ressources, l’égalité femmes-hommes, l’intercommunalité, la crise de confiance envers les partis politiques…
L’envie de faire démocratie autrement a en effet amené plus de 60 communes à choisir une voie différente aux élections municipales de 2020. Elles ont voulu une démocratie locale vivante, partagée et transformatrice. Le rapport documente cette aventure collective nouvelle, alternative politique locale fondée sur une démocratie plus directe et délibérative. Il analyse les expériences vécues, les réussites et les échecs, les limites et tensions rencontrées et en tire des enseignements.

Les autrices du rapport :

  • Élisabeth Dau, spécialiste des dynamiques démocratiques locales et du municipalisme depuis 15 ans,
  • Léa Legras et Cléa Fache, toutes deux chargées d’étude au sein de la coopérative Fréquence Commune, co-fondatrices du projet Climate Change – Commons and Radical Democracy in Europe, un tour d’Europe de 4 mois pour aller à la rencontre d’acteur·rices sur la démocratie locale et les communs.

Face aux urgences : vivre bien ensemble et prendre soin

Dans le contexte de précarités sociales toujours plus marquées et de montée d’idéologies basées sur le rejet et la discrimination, les communes participatives sont présentées par le rapport de Fréquence Commune comme des « digues démocratiques ». Elles permettent aux citoyen.nes de se réapproprier leur pensée politique, leur rôle actif dans la vie de la cité et une vraie culture du partage… pour l’égalité et de la liberté de toutes et tous.

Les deux objectifs face aux urgences mais aussi pour le long terme :

  • vivre bien ensemble
  • prendre soin : les ressources d’un territoire – eau, énergie, alimentation et agriculture, forêts et patrimoine humain, culturel et historique – permettent d’absorber les chocs et de renforcer l’autonomie collective ainsi que de développer une économie locale solidaire.

C’est pour cela qu’ouvrir la démocratie à la participation citoyenne est si important, parce qu’un territoire n’est pas un ensemble disparate de problématiques séparées les unes des autres mais un ensemble, un écosystème vivant tissé d’interactions et d’interdépendances. À Pélussin, la transition écologique dans un territoire revitalisé s’appuie sur le participatif pour cette raison qu’ensemble on est plus forts, on va plus loin… et on s’amuse davantage.

L’expérimentation de ces coopérations est particulièrement adaptée à l’échelle communale. D’autres voies sont possibles dans les communes pour apprendre et se relier. C’est ce qu’invite à voir au travers des expériences vécues le rapport de Fréquence Commune, partenaire de la commune de Pélussin dans l’accompagnement des collectifs autour des projets : 

« cette capacité d’expérimentation et de réinvention humble et joyeuse, depuis les territoires, trace des pistes concrètes pour redonner de l’espoir à la démocratie locale. »

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Publié le 19 juin 2025